KURT WEILL

Kurt Weill est admis à l’âge de 20 ans dans la classe du compositeur et pianiste Ferrucio Busoni, à l’Académie des Arts de Berlin. Il devient rapidement l’un de ses plus brillants et radicaux élèves. C’est en s’appuyant sur la revalorisation du rôle de la musique au théâtre, sur la notion de Spiel (jeu) que Kurt Weill aborde ses projets d’opéras en 1925.

Sa première collaboration opératique (L’Opéra de quat’sous) avec Bertolt Brecht en 1927 est déterminante pour son œuvre future. Engagé dans un idéal communiste, cette rencontre change sa façon d’écrire : il se trouve à mi-chemin entre le théâtre et l’opéra. Il se proclame vouloir être le «Verdi des pauvres ». Il oriente son style expressionniste d’avant garde vers le réalisme. Il veut créer une nouvelle forme d’opéra qui soit le miroir de son temps, c’est pourquoi sa musique emprunte au jazz et au cabaret.

En 1933, les origines juives de Kurt Weill le forcent à s’enfuir en France. Durant cette période, il compose sur commande du Théâtre des Champs-Élysées et écrit la musique de Marie Galante, représentée au Théâtre de Paris en 1934. L’année suivante, il part pour les États-Unis et connaît ensuite un grand succès à Broadway.

En 1943, il obtiendra la nationalité américaine. Les œuvres les plus remarquables de la dernière période créatrice de Weill sont Street Scene (synthèse entre l’opéra européen et de la comédie musicale américaine) ainsi que de la « tragédie musicale » Lost in the Stars.
Ces deux œuvres lui permettent de réaliser un rêve : inventer l’opéra américain.

Il meurt d’un infarctus le 3 avril 1950 à New York, à l’âge de 50 ans.

RÉPERTOIRE

De ses débuts à Berlin avec Bertolt Brecht à ses triomphes à Broadway dans les années 40, en passant par sa période française entre 1933 et 1936, A. Isoux et B. Ravalard explorent toute l’œuvre de Kurt Weill (1900-1950).

Extrait de L’Opéra de quat’sous (Die Dreigroschenoper),
texte de Bertolt Brecht, 1928

  • Salomon song
  • Mackie Messer
  • Barbara Song (traduit par Boris Vian)
  • Zuhälter ballade
  • Final du deuxième acte
  • Liebeslied (piano solo)

Extrait de Happy End (paroles de Bertolt Brecht), 1929

  • Chanson du gros citron (Lied von der harten Nuss)
  • Mandelay Song

Extrait de Grandeur et décadence de la ville de Mahagony
(texte de Bertolt Brecht), 1930

  • Alabama Song

Extrait de Marie Galante (texte de Jacques Deval), 1934

  • Le Grand Lustucru (D’après Théodore Botrel)

Extrait de Johnny Johnson (texte de Paul Green), 1936

  • Mon ami my friend

Extrait de Lady in the dark (texte de Ira Gershwin), 1941

  • My Ship (piano solo)
  • `Tchaikovsky (And Other Russians)

Extrait de One Touch Of Venus (texte d’Ogden Nash), 1942

  • I’m a Stranger Here Myself
  • Very very very

Extrait de Love Life (texte d’Alan Jay Lerner), 1948

  • Economics

 

 

Et aussi :

  • Berlin im Licht Song (piano solo) 1929
  • Complainte de la Seine et Je ne t’aime pas (1934) texte de Maurice Magre
  • Nannas lied (1939) texte de Bertolt Brecht (de Têtes rondes et têtes pointues, 1936)
  • Schickelgruber Texte de Howard Dietz (1942)
  • Und was bekam des Soldaten Weib? Texte de Bertolt Brecht (1942)
  • Youkali Texte de Roger Fernay (1946)